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L’ombre des Shadows plane encore grâce à d’inoxydables rockers vaudois Dans l’Ouest lausannois, ils honorent le son cristallin des Shadows. Rencontre au garage avec Quinqua’Set. A force de durer, ils auraient pu devenir ringards. Mais être ringards, c’est justement avoir su durer. Les gars de Quinqua’Set jouent du rock depuis plusieurs décennies. Toujours à la recherche du son cristallin et clair sans agressivité des Shadows, groupe pionnier du rock britannique. Jo (Roland Joye) a la même basse violon Hofner que Paul McCartney en 1964 à l’Olympia de Paris. Michel (Desarzens, chant et guitare) a fait la première partie de Gene Vincent (Be Bop a Lula) avec les Tricheurs, en 1963 à Genève. Certes, la vie les a patinés. Ils ont pris du bide et perdu des cheveux mais ils tournent toujours. Depuis la formation des Poissons Rouges au collège de Beaulieu à Lausanne, il y a quarante-cinq ans, leur jeunesse est immarcescible. Moyenne d’âge 60 ans, Quinqua’Set envisage une mutation et devrait, par un nouvel avatar, se rebaptiser Sexa’Set ! Le secret Vox-Fender Broutille que tout cela. L’important et de faire sortir des amplis Vox, avec leurs guitares Fender, le son sixties. L’intro d’Apache des Shadows, Jean-Michel (Mayor) à la batterie, c’est de la belle ouvrage, note pour note. En concert, le quintet étonne même des jeunes âgés d’un petit quart de siècle. Ceux-là même étaient deux et réglaient la console lors du Comptoir de Cossonay. Ils ne trouvaient pas qui prenait les solos. Le groupe a mis les pendules à l’heure. En fait, il y a trois solistes. Les trois guitares du groupe, Charly (Burgisser), Serge (Imsang) et Michel, sont à l’unisson. Que ce soit du rock, de la country ou les joyaux des Shadows, cela doit être « du propre en ordre ». Michel, l’ancien Tricheur, chante et ne se fait pas prier pour honorer la mémoire de Buddy Holly. Dans le garage de Serge, sur les hauts de Crissier, un juke-box marque l’entrée du sanctuaire. Quinqua’Set s’y enferme et planche. Jamais content. « Le leader des Shadows, Hank Marvin, raconte Serge, avait un ampli bidouillé. Nous, on cherche encore. » Et comme ils ne comptent pas leurs heures, leurs concerts peuvent durer quatre heures. Tout juste si les organisateurs ne les oublient pas sur scène quand ils éteignent la lumière, à la fermeture. (Article paru dans le quotidien 24 Heures, le 1er novembre 2007. Journaliste : Alain Walter)
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